L’après trek, 19 jours restants au Népal.
J’avais des envies, Lumbini, Chitwan, des classiques.
La route m’a déjà dissuadé d’aller jusque Lumbini, 20h aller-retour, un périple en soi.
Puis, la pluie de fin de mousson qui fait des ravages : des routes effondrées, des maisons détruites, et surtout des vies bouleversées.
Exit Chitwan, welcome Chill Time à Pokhara pour le reste de notre séjour, ici, au Népal.
Après avoir trimballé nos petits corps de Paris à Ghorepani, en passant par Kathmandu, un temps de repos s’imposait. Autant pour moi que pour Roméo.
Pokhara, ville paisible, entourée de lacs et de montagnes, était le refuge parfait pour nous retrouver, ralentir le rythme et assimiler tout ce que nous venions de vivre. Le trek avait été une aventure tant physique que mentale, et Pokhara devenait notre espace de récupération.
Ici, pas de programme défini, juste le luxe de la lenteur.
Nous avons posé nos valises dans une petite guesthouse, Peace Eye. Un lieu simple mais magnifique, où nous avions d’abord pris l’habitude de venir pour le petit déjeuner et faire l’école.
Peu à peu, cet endroit est devenu une sorte de refuge. Nous y passions de plus en plus de temps, et puis, un jour, nous avons décidé d’y séjourner. On s’y sentait comme à la maison.
Il y avait quelque chose de vraiment accueillant dans l’ambiance qui y régnait. Le propriétaire et le manager, toujours souriants, prenaient le temps de discuter avec nous, s’assurant que tout allait bien, échangeant sur nos vies respectives. Le staff, avec ses petites attentions quotidiennes, nous faisait sentir comme des habitués. Et puis, il y avait les voyageurs, des âmes de passage avec qui l’on échangeait quelques mots au détour d’une conversation, ou d’autres que l’on retrouvait plusieurs jours plus tard. Tout cela créait un microcosme chaleureux où le temps semblait suspendu.
Nous y sommes finalement restés deux semaines. Roméo est même tombé malade pendant deux jours, et toute l’équipe s’est mobilisée pour nous entourer de leurs soins. Ils se sont assurés qu’il ait tout ce dont il avait besoin, et ont veillé sur nous avec une gentillesse qui nous a profondément touchés.
Mais tout n’est pas toujours simple. Ce voyage, aussi enrichissant soit-il, révèle aussi des moments plus difficiles, surtout dans cette dynamique de « nous deux et rien que nous deux ».
Loin de nos repères habituels, sans nos amis, sans la famille. Pour Roméo, l’absence de son papa, de sa belle-mère et de sa sœur est parfois lourde.
Nous nous retrouvons à réinventer notre quotidien, loin de tout ce que nous connaissons, et chaque petite frustration semble prendre plus d’ampleur.
Il y a ces journées où la moindre chose peut devenir une source de tension. L’école, par exemple. Faire l’école en voyage demande une autre approche. Ce qui à la maison pourrait être routinier devient ici un défi quotidien. Roméo, parfois fatigué ou simplement moins motivé, traîne les pieds, et moi, j’essaie de naviguer entre la patience et la flexibilité.
Les conflits autour des tâches à accomplir, des devoirs à faire, ou même de nos envies respectives, surgissent souvent. Moi qui aie envie d’explorer, de profiter de la liberté que ce voyage offre, tandis que de son côté, il a parfois besoin de moments plus calmes ou d’un rythme plus régulier.
Ces moments difficiles et ces discussions parfois tendues sont autant d’opportunités pour mieux se comprendre. Chaque petite contrariété devient une chance de mieux s’adapter, de trouver un nouvel équilibre.
Ce n’est plus seulement un lieu où nous recharger physiquement, mais aussi un espace où nous réajustons nos attentes et où nous nous redécouvrons, loin de tout, mais plus proches l’un de l’autre.
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Il y a une forme de sagesse dans l’adaptation, car elle demande non seulement une souplesse d’esprit, mais aussi une capacité à accepter ce qui est hors de notre contrôle.
S’adapter, c’est comprendre que la vie ne suit pas toujours le plan que l’on avait en tête, et c’est dans cette flexibilité que l’on découvre de nouvelles possibilités.
C’est aussi reconnaître que l’effort n’est pas toujours synonyme de progrès, que parfois, avancer signifie savoir s’arrêter, observer, et choisir une nouvelle direction.
L’adaptation nous invite à lâcher prise sur les attentes rigides que nous avons pour nous-mêmes ou pour les autres. Elle nous enseigne à être à l’écoute de nos besoins réels, à respecter notre propre rythme et celui des situations qui se présentent à nous.
Il y a une sagesse profonde à comprendre que changer ses plans n’est pas un échec, mais une forme de force. Accepter l’imprévu, c’est aussi s’ouvrir à l’imprévisible beauté de ce que la vie peut offrir, là où l’on ne l’attendait pas.
Finalement, dans ce voyage, s’adapter, c’est cultiver la présence. C’est apprendre à réajuster nos attentes sans pour autant renoncer à nos rêves.
Le Népal nous a offert cette leçon.
Je vous retrouve dans quelques jours pour vous parler de nos derniers jours à Kathmandu et de notre arrivée en Inde !
La suite promet encore de nombreux rebondissements et autres découvertes intérieures…
❤️❤️❤️🤣
Déjà tant de choses vécues… Merci de nous partager tous les aspects de votre voyage avec authenticité 🙏🏻 je vous souhaite de continuer à être riches de tout ce que vous vivez ❤️
🥰🥰🥰🥰
Plein de bisous pour vous
Quel plaisir de te lire
Merci pour ce partage oh combien intéressant et si bien commenté !
la suite, la suite !!! tu as une très jolie plume ♥️😘😘😘😘😘😘