L’arrivée

Le Népal. 16 septembre 2024.

Kathmandu, capitale grouillante, une circulation infernale, du bruit, partout, tout le temps.

Les traces du séisme de 2015 encore visibles.

Les fils électriques tissent un labyrinthe aérien anarchique. Suspendus dans tous les sens, ils se mêlent en un enchevêtrement désordonné, formant d’improbables toiles d’araignée. Ils courent le long des façades, s’accrochent aux poteaux, et plongent de manière inattendue dans les rues, créant un paysage urbain où le chaos semble dominer, tout en faisant partie intégrante du décor quotidien.

Le contraste est frappant : les hommes sont omniprésents, rythmant les trottoirs avec leurs conversations, leurs allées et venues, et leur présence constante. Les femmes, en revanche, semblent plus rares, souvent aperçues à des moments précis de la journée. Cette différence de présence reflète les rôles traditionnels, visibles même dans la circulation urbaine, où l’activité masculine domine le paysage.

Cette différence, archaïque pour nous européens, est déjà visible dès l’arrivée à l’aéroport. Une file spéciale « hommes » et une autre file « hommes & femmes » confondus.

4 jours & 4 nuits.

Les premiers jours, nous dormons beaucoup, encore calés au rythme de notre vie en France.
Rien ne presse, écoutons-nous.

1 visite au Swayambhunath, le temple des singes. Nous y avons passé des heures à observer ces petits êtres. Les gardiens du temple comme Roméo les a appelé.
1 mur de 15 mètres escaladé de nombreuses fois par mon petit singe à moi, qui s’est découvert une nouvelle passion.

Découverte de la gastronomie népalaise…
Les momos, petits raviolis farcis de légumes (ou de viande), légèrement (à l’asiatique bien sûr !) épicés et cuits à la vapeur, sont un incontournable.
Le dhal bhat, plat traditionnel composé de lentilles en sauce et de riz, est l’essence même de la cuisine népalaise : simple, nourrissant et profondément réconfortant. Chaque repas est accompagné d’un assortiment de petits plats et de pickles qui rehaussent les saveurs.
Les jus de fruits frais aux saveurs tropicales sont une véritable explosion de fraîcheur au coeur du tumulte de la ville.
Et Roméo accorde la palme d’or aux Veg Momos !

Et les rencontres. D’abord 2 amis, un Français et un Belge venus pour un trek de 30 jours dans l’Himalaya. Des échanges, de l’aide, des rires, des parties de Uno, la recherche d’un roof top incroyable, un massage, des confidences, puis des nouvelles régulières.

Les Népalais, empreints de simplicité. Leur hospitalité est chaleureuse et spontanée. Cependant, derrière cette bienveillance se cache un contraste frappant avec leur réalité quotidienne. Dans un pays où la vie est souvent marquée par la pauvreté, tout semble avoir un prix, et même les gestes les plus simples peuvent se retrouver monnayés.
Cette dichotomie, je l’ai déjà trouvée ailleurs en Asie, dans ces endroits où le tourisme de masse fait rage. Un équilibre délicat entre un peuple profondément accueillant et une économie où chaque opportunité de survie compte. Mais malgré ces réalités, l’esprit des Népalais reste résilient et lumineux, transformant leur modestie en une force sereine face aux défis de la vie.

Rapidement, je me rends compte que ce voyage ne ressemblera en rien aux autres que j’ai pu faire par le passé, seule ou en couple. Ce n’est pas un voyage dédié à voir et à visiter le plus de choses possibles en un temps record, non. Nous ne visiterons pas tous les sites touristiques intéressants, prisés et présents dans les guides touristiques, nous ne ferons pas non plus toutes les activités que nous rencontrerons.

Nos journées sont rythmées par un autre tempo, bien plus lent et introspectif. Il ne s’agit pas de cocher des cases sur une liste de lieux à voir, mais plutôt de vivre chaque instant, de s’immerger dans l’atmosphère qui nous entoure. Nous prenons le temps d’observer, de ressentir, de nous perdre dans les ruelles, de discuter avec les habitants et les autres voyageurs, de goûter aux saveurs locales sans précipitation. Chaque journée devient une aventure en soi, faite de découvertes simples, de moments partagés et d’imprévus.
Ah et j’oubliais, nos journées sont aussi rythmées par l’école, que nous faisons à notre propre rythme, entre deux découvertes.

À bientôt, à Pokhara…